Article écrit le : 11 janvier 2023
Catégorie : Conseil

Ouf, 2022 est enfin finie !! Vive 2023

Pour beaucoup d’entreprises, 2022 a été une année de souffrance et d’imprévus majeurs. En plus des contraintes récurrentes déjà installées comme la pénurie de compétences ou encore la surcharge administrative et fiscale, nous pouvons noter 3 « Crash Test » majeurs en 2022.

– Tout d’abord la guerre en Ukraine qui, sans présager de ses effets ricochets inconnus en février 2022, a contracté l’ensemble des marchés comme n’importe quelle guerre le ferait lorsqu’elle est à 1000KM de chez nous.

– Puis sont arrivées les conséquences avec leurs lots de ruptures, de tarifs inflationnistes, de spéculation des marchés et donc de l’impérieuse nécessité de trouver des solutions alternatives rapides pour délivrer ce qui devait l’être.

– Et enfin l’envol des prix de l’énergie impactant de façon déraisonnée nos entreprises au point d’obérer leur perspective de résultats pour certaines et de survie pour d’autres.

Chez Maven nous l’avons observé et analysé, en 2022 l’heure n’était plus aux conseils et à l’anticipation mais à la réaction, puis à l’action et enfin à l’application des mesures correctives court terme.

Naturellement, toutes les entreprises n’ont pas été impactées dans les mêmes proportions mais le « cœur manufacturier et industriel » de la France a dû mettre quelques Stent pour assurer ses battements et conserver un peu de souffle.

En 2023, c’est donc sur le souffle qu’il conviendrait de se concentrer, et si les perspectives de coûts pour les entreprises sont mieux planifiées, il n’en reste pas moins que les prix de tout devraient être plus élevés cette année et donc les clients vont normalement payer plus pour avoir la même chose.

Or, l’intérêt qu’a un client pour un produit et son prix n’augmente pas proportionnellement à l’augmentation de ce dernier.

Un tracteur reste un tracteur et son utilité n’en est pas démultipliée parce que son prix augmente. Ce qui veut dire que le seuil d’acceptabilité des hausses a forcément un plafond intimement corrélé à l’utilité du produit, à la décision de son achat ou de son renouvellement.

L’heure ne serait-elle pas à la transformation ou tout au moins à l’évolution de son modèle économique, à la refonte de la tarification de la valeur vendue, ou encore à l’intégration de nouveaux entrants dans le calcul d’un prix de revient ou d’une prestation ?

La thématique de l’économie circulaire qui « circule » depuis tant d’année n’est-t-elle pas une réalité qui s’impose à l’expérimentation ?

La thématique de l’économie de la fonctionnalité ne devrait-elle pas démontrer maintenant qu’elle « fonctionne » ?

La valorisation des externalités ne devrait-elle pas être « augmentée » ?

Comment introduire dans sa tarification la diminution de l’impact carbone de ses produits et services chez ses clients ?

En quoi ce que nous vendons à nos clients contribue-t-il à les aider à diminuer leurs émissions de GES ? Et donc comment valorisons-nous cet impact positif ?

Il y a une forte probabilité que si les entreprises ne s’attaquent pas activement à ces sujets, la taxonomie européenne et les exigences de la « finance verte » les y contraindront.

C’est donc sûrement le moment de reprendre un peu d’avance et d’attaquer les chantiers de transformation, de mutation ou simplement d’évolution de nos modèles économiques.

Il est urgent de sécuriser, non pas le prix que les clients seront prêts à payer mais la valeur attendue et apportée à leur propre modèle économique.

Chez Maven, nous avons la conviction qu’il n’y a pas de croissance sereine sans intégrer une part de frugalité et il n’y a pas de performance durable sans une mesure de nos impacts, et surtout, de ceux que nos clients ont, subissent ou bénéficient par l’usage de ce qu’on leur vend.

En conséquence, cela aura un impact sur les processus internes, l’action commerciale utile, les nouvelles compétences à détenir, mais comme toujours, la transformation a un caractère systémique inévitable et probablement salutaire.

C’est un sujet stratégique dont le collectif peut se saisir sous l’impulsion du Dirigeant et de son Codir avant d’être partagé à l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise.

Christophe PRAUD – Dirigeant Maven France